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COURS = Comprendre internet (Chapitre_6) - VERSION: 1.0 (M.A.J: 19/06/10)
- AUTEUR(s): Bernard GIACOMONI
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sommaire cours

VI.MECANISMES DES SERVICES APPLICATIFS:


VI.1.INTRODUCTION:


Une partie des mécanismes de ce niveau (qui correspond aux couches 5, 6 et 7 du modèle O.S.I) dépend de la nature des applications utilisées: les navigateurs englobent des mécanismes évidemment différents de ceux d'un client de messagerie ou d'un logiciel de téléchargement de fichiers. Cependant il existe des mécanismes communs à ces différentes applications. Leur étude fait l'objet du chapitre en cours.


VI.2.MECANISMES DE CONTRÔLE DE SESSION:


Le modèle O.S.I. assigne ces mécanismes à la couche n° 5 (Couche SESSION). Ils concernent notamment:
  • L'organisation et la synchronisation des échanges entre les processus en cours de communication (qui doit parler, qui parle, etc).
  • L'insertion dans le flot des données échangées de POINTS DE REPRISE permettant de reprendre un échange interrompu par un dysfonctionnement au point où il en était avant l'interruption (ou tout au moins, pas très loin de ce point).
Ces mécanismes sont le plus souvent inclus dans les applications réseau, qui peuvent cependant faire appel à des produits existants (protocoles de gestion de session).


VI.3.MECANISMES DE PRESENTATION DES DONNEES:


La manière dont une donnée est représentée sous forme binaire peut varier d'un type de machine à un autre, mais aussi, d'un système d'exploitation un autre. Exemples:
  • Un nombre entier n'est pas représenté de la même manière dans un processeur INTEL et dans un processeur RISC.
  • Il existe différentes façons de représenter un nombre fractionnaire.
  • Les fins de lignes d'un fichier de texte ne sont pas codées de la même manière sous windows et sous linux.
  • Les données transmises peuvent être cryptées ou compressées.
Les mécanismes de présentation (couche n° 6 de l'OSI) permettent de rendre les informations échangées compréhensibles par chacun des processus communiquants, grâce à des opérations de conversion de format, de cryptage-décryptage, de compression-décompression, etc.
Comme pour la couche session, ces mécanismes sont le plus souvent inclus dans les applications réseau, qui peuvent cependant faire appel à des produits existants (logiciels de cryptage, par exemple).


VI.4.SYSTEME DES NOMS DE DOMAINES:


VI.4.1.INTRODUCTION:

Nous avons vu au chapitre précédent que le protocole TCP-IP utilisait un système d'adressage logique des HOTES, indépendant de la technologie des réseaux: l'ADRESSAGE IP. Une adresse IP peut être utilisée telle quelle pour adresser un HOTE internet à partir d'une application réseau (par exemple, taper l'adresse IP 209.85.229.147 dans la barre d'adresse de votre navigateur vous connecte au serveur de www.google.fr).
Or, lorsqu'il est utilisé au niveau applicatif, ce système présente au moins deux inconvénients:
  • La capacité d'adressage des adresses IP V4 ne permet pas d'attribuer une adresse spécifique et fixe à tous les hôtes du réseau mondial. Le système IP V6 en serait capable, mais il ne sera pas entièrement déployé avant quelques années.
  • Le format des adresses I.P. est entièrement numérique et basé sur des impératifs techniques. De ce fait, leur utilisation est peut pratique pour les utilisateurs des services du web: elles ne se mémorisent pas facilement et n'obeissent pas à une logique en rapport avec les besoins des utilisateurs.
De ce fait, le niveau des services applicatifs superpose au système IP un système d'adressage au format beaucoup plus compréhensible et facile à mémoriser, qui, de plus, n'est pas limité en capacité: le SYSTEME DES NOMS DE DOMAINES (ou, en anglais, DOMAIN NAMES SYSTEM: D.N.S.).

VI.4.2.PRINCIPES GENERAUX DU SYSTEME DES NOMS DE DOMAINES:

REGLE N° 1:
Un NOM DE DOMAINE définit toujours un HÔTE (ordinateur connecté) ou un GROUPE D'HÔTES d'internet.


EXEMPLE:
www.atlantic-83.fr est un nom de domaine qui désigne l'hôte du serveur hébergeant le site internet de l'association A.T.L.A.N.T.I.C.
REGLE N° 2:
La notion de domaine est hiérarchique: elle permet de structurer l'ensemble des hôtes du web suivant une arborescence de domaines et sous-domaines inclus les uns dans les autres, jusqu'à ce qu'on arrive au niveau de chaque hôte. Le domaine racine de cette arborescence est l'ensemble des hôtes du web. Les noeuds non terminaux sont les noms des sous-domaines successifs englobant l'hôte ou le groupe d'hôtes ciblé. Le noeud terminal correspond à un hôte ou à un groupe d'hôtes.


Le système des noms de domaines


REGLE N° 3:
Un NOM DE DOMAINE se présente sous la forme d'une chaîne de caractères constituée de labels littéraux séparés par des points.


EXEMPLE:
www.atlantic-83.fr est composé de 3 labels: fr, atlantic-83 et www.
La suite des labels décrit, de droite à gauche, le chemin d'accès à l'hôte ou au groupe d'hôtes désigné par le nom de domaine dans l'arborescence du web.


EXEMPLES:
Dans l'arborescence du schéma n° VI.4.2:
  • sd1_1.sd1.com désigne le sous-domaine sd1_1, inclus dans le sous-domaine sd1, lui-même inclus dans le sous-domaine com du web.
  • H1.sd1.sd1_1.com désigne l'hôte H1 du sous-domaine sd1_1.
  • www.atlantic-83.fr désigne l'hôte www du sous-domaine atlantic-83.
  • www.edu.gouv.fr désigne l'hôte www appartenant au sous-domaine edu (education nationale) du domaine gouv, dédié aux administrations françaises.

VI.4.3.GESTION DES NOMS DE DOMAINES:

Chaque domaine est géré par une organisation administrative. Cette organisation peut créer des sous-domaines de son domaine, qu'elle peut gérer elle-même ou dont elle peut déléguer la gestion à d'autres autorités.


Les domaines de premier niveau (ceux dont le nom s'écrit tout à droite de la chaîne de caractères) sont appelés Top Level Domains (TLD). La gestion des TLD est supervisée par l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), qui délègue la gestion des domaines associés à chaque TLD à des bureaux d'enregistrement (REGISTRY).


REMARQUE:
Certains TLD sont appelés CODES COUNTRY, car ils font, en principes, référence à des hôtes rattachés à un pays déterminé (fr pour France, uk pour United Kingdom, etc.). D'autres sont dits GENERIQUES (comme .com ou .org).


EXEMPLE:
l'organisation en charge du domaine .fr (AFNIC-Association Française pour le Nommage Internet en Coopération) tient cette délégation de l'ICANN. L'AFNIC délègue la gestion du sous-domaine gouv du domaine fr à une administration gouvernementale.

VI.4.4.RESOLUTION DES NOMS DE DOMAINES:

Lorsqu'un nom de domaine correspond à un hôte connecté à internet, on peut lui associer l'ADRESSE IP de cet hôte.


REMARQUE: HOTES VIRTUELS
Il n'y a cependant pas identité entre nom de domaine et adresse IP. En effet, les logiciels serveurs peuvent associer plusieurs noms de domaines à la même adresse IP. Chacun de ces domaines constitue alors un HOTE VIRTUEL. C'est le cas, en particulier, lorsqu'un même serveur web héberge plusieurs sites (cas assez fréquent pour des hébergements peu onéreux): chacun de ces sites pourra avoir un nom de domaine indépendant des autres, mais qui pointera sur la même adresse IP. Chacun des domaines correspondra à un HOTE VIRTUEL.


Pour les raisons exposées plus haut, le système des noms de domaines est utilisé, de préférence à l'adressage IP, par les applications réseaux « grand public » (lorsque vous vous connectez à un site web, c'est bien le nom de domaine du serveur qui le supporte que, la plupart du temps, vous entrez dans la barre d'adresse de votre navigateur). Cependant, lorsqu'une de ces application veut échanger des informations avec un hôte distant, elle est obligée d'utiliser les mécanismes de la couche 3 de l'O.S.I (couche réseaux), qui, eux, n'exploitent que les adresses IP. Il faut donc disposer d'un moyen pour déterminer, à partir d'un nom de domaine, l'adresse IP qui lui est éventuellement associée. Cette opération est appelée RESOLUTION du nom de domaine.


La résolution d'un nom de domaine est effectuée grâce à l'utilisation de serveurs particuliers, les SERVEURS DE NOMS DE DOMAINES (en anglais: DOMAIN NAMES SERVER, D.N.S) et d'un protocole particulier appelé DOMAIN NAME SERVICE.


Les serveurs de noms de domaines sont des logiciels qui maintiennent à jour des tables de correspondance entre les noms de domaines attribués et les adresses IP correspondantes, pour une zone du web donnée. Les serveurs des différentes zones peuvent communiquer entre eux. Lorsqu'une application réseau a besoin de résoudre un nom de domaine, elle interroge un des serveurs de noms de domaines de sa zone. Si celui-ci est capable de résoudre le nom du domaine en question, il renvoie l'adresse IP vers le demandeur. Sinon, il met en jeu une procédure d'interrogation en cascade des autres serveurs disponibles (à l'échelle de tout le web !) jusqu'à ce que le nom de domaine soit résolu et l'adresse IP¨correspondante retransmise au demandeur, ou que la recherche soit déclarée infructueuse.


D'autre part, chaque hôte entretenant sa propre table de correspondance entre les noms de domaines qu'il a résolu et les adresses IP correspondantes, l'appel aux serveurs DNS n'est en général nécessaire que lors de la première utilisation du nom de domaine dans la session d'exploitation en cours.



VI.5.LES U.R.L.:


VI.5.1.DEFINITION:

Les U.R.L. (de l'anglais Uniform Resource Locator), sont des identifiants textuels complexes qui permettent de localiser une RESSOURCE sur le web.


Dans cette définition, la notion de RESSOURCE concerne toute entité qu'une application web peut être amenée à utiliser dans le cadre de son exécution: documents (textes, images, vidéo, etc), sites web, serveurs ftp, boîtes aux lettres électroniques, etc.


Une U.R.L. peut donc être définie comme l'adresse web d'une ressource. Les appellations officiellement admises par l'administration française sont ADRESSE UNIVERSELLE ou ADRESSE RETICULAIRE, ce qui explique qu'en français, URL soit du genre féminin.


REMARQUE:
Nous verrons par la suite qu'une U.R.L.est beaucoup plus qu'une simple adresse, car elle définit également la manière d'utiliser la ressource et peut même transporter des paramètres. Il serait donc plus juste de définir une U.R.L. comme un « activateur de ressource ».

VI.5.2.STRUCTURE D'UNE U.R.L:

Globalement, une URL se présente comme une chaîne de caractères séparée en différents champs littéraux par des caractères de séparation. Le format général d'une U.R.L. peut être décrit comme suit (les différents champs sont représentés entre les signes [ et ]). Les caractères séparateurs sont figurés en gras:


[protocole]://[id. utilisateur]:[mot de passe]@[nom de domaine ou adresse IP]: [n° de port]/[chemin d'accès]?[données optionnelles]#[signet ou ancre]
  • Champ [protocole]: il définit le protocole de communication à utiliser pour accéder à la ressource (exemple: pour accéder à une page web, le protocole est http). S'il est omis, le séparateur « : » peut être également omis. Certaines applications réseau peuvent déterminer le protocole à utiliser en fonction de la forme de l'URL.
  • Champs [id.utilisateur et mot de passe]: ils précisent le login et le mot de passe de l 'utilisateur, quand l'accès à la ressource le nécessite. Si seul le login est transmis, on omettra le séparateur « : ».
  • Champ [nom de domaine ou adresse IP]: ce champ permet d'identifier l'hôte hébergeant la ressource.
  • Champ [numero de port]: permet de préciser le numéro de port TCP-IP correspondant au serveur auquel le protocole de communisation s'adresse. S'il est omis, un port standard caractéristique du type de serveur sera utilisé (port 80 pour un sits web, port 21 pour un serveur FTP) et on omettra également le séparateur « : ».
  • Champ [chemin d'accès]: l'accès à la ressource se traduisant la plupart du temps par l'accès à un fichier, ce paramètre décrira le chemin d'accès à ce fichier depuis la racine du serveur.
  • Champ [données optionnelles]: en fonction de la nature de la ressource, ce champ va permettre de transmettre des données optionnelles (par exemple, des paramètres destinés à être appliqués à cette ressource).
  • Champ [signet ou ancre]: permet de spécifier un emplacement particulier à l'intérieur de la ressource (exemple: un endroit particulier d'une page web).
En fait, la plupart des champs ne sont pas utilisés par les utilisateurs courants du web (ils concernent surtout les développeurs d'applications web ou les administrateurs réseau). Pour la plupart des utilisateurs, une U.R.L. se résume aux champs suivants:


[protocole]://[nom de domaine ou adresse IP]/[chemin d'accès à la ressource]


Une U.R.L. peut même se résumer à un simple nom de domaine (exemple: www.atlantic-83.fr) ou au chemin d'accès à un fichier de la machine locale (exemple sous windows: c:\donnees\infos.doc).

VI.5.3.UTILISATION DES U.R.L., CONCEPT D'HYPERLIEN:

Les U.R.L. sont très utilisées dans les applications réseau sur internet, chaque fois qu'il s'agit de localiser une ressource. Elles sont à la base du mécanisme des HYPERLIENS:

DEFINITION:

Un HYPERLIEN est constitué par:
  • Un objet graphique inséré dans une fenêtre d'interface graphique affichée par un logiciel interactif (navigateur web, traitement de texte, etc...).
  • Une U.R.L. qui lui est associée.
Un hyperlien peut être une chaîne de caractère, une zone d'une photographie, un dessin, ou tout autre élément graphique affichable sur l'écran. L'U.R.L. associée peut pointer vers n'importe quelle ressource et pas uniquement vers un document texte.

COMPORTEMENT:

Un double clic de la souris sur la zone de l'écran qu'occupe l'hyperlien provoque l'ouverture de la ressource pointée par l'U.R.L. et l'affichage du contenu de cette ressource, en fonction de son type MIME (type d'extension du fichier: .doc, .odt, .pdf, etc.). Il faut, évidemment que le poste local soit équipé des logiciels nécessaires au traitement de ce type de ressource).


En général, le contenu de cette ressource est choisi parce qu'il apporte des renseignements supplémentaires sur l'entité ou le concept représenté par l'hyperlien. De ce fait, par rapport à un document traditionnel que l'on ne peut parcourir que dans deux dimensions (la largeur et la hauteur de chaque page, y compris dans la séquence des pages), les liens hypertextes permettent, en quelque sorte, d'accéder à une dimension supplémentaire, la « profondeur» représenté par le contenu de la ressource associée. Ceci explique leur nom.


Lien hypertexte


Si l'hyperlien pointe sur une ressource externe à la machine locale, le navigateur internet par défaut sera lancé par le système d'exploitation, puis l'URL associée à l'hyperlien sera chargée dans la barre d'adresse.


EXEMPLES:
  • Pour accéder à l'image de fond du portail du site atlantic, qui est le fichier photographique Cote.jpg, il suffit de saisir l'URL http://www.atlantic-83.fr/SiteAtlantic/images/Cote.jpg dans la barre d'adresses de votre navigateur, ou bien de cliquer sur le lien: http://www.atlantic-83.fr/SiteAtlantic/images/Cote.jpg. Le fichier Cote.jpg est une ressource web hébergée par l'hôte dont le nom de domaine est www.atlantic-83.fr. Le fichier se trouve dans le sous-répertoire images, lui-même inclus dans le sous-répertoire SiteAtlantic du répertoire racine de l'hôte.
  • Pour accéder au site atlantic lui-même, il suffira d'activer l'URL suivante: http://www.atlantic-83.fr. En effet, en l'absence du chemin d'accès de la ressource à l'intérieur de l'hôte, cette URL sera interprétée par le serveur comme s'adressant à un fichier de nom « index », se trouvant dans le répertoire racine de l'hôte. L'URL sera donc, dans ce cas, équivalente à http://www.atlantic-83.fr/index.php.
  • Pour accéder au fichier Fic.txt situé sur la racine du disque dur local d'un système windows, il suffira de créer un lien dont l'URL sera tout simplement: c:\Fic.txt.


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