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COURS = Comprendre internet (Chapitre_7) - VERSION: 1.0 (M.A.J: 19/06/10)
- AUTEUR(s): Bernard GIACOMONI
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VII.LES SERVICES DU NIVEAU APPLICATIF:


VII.1.NAVIGATION SUR LE WEB:


VII.1.1.DEFINITIONS:

Le terme familier NAVIGUER SUR LE WEB s'applique au fait de consulter le contenu de certaines des PAGES WEB accessibles sur le réseau internet en les affichant sur l'écran du terminal que l'on utilise, soit dans un but bien précis, soit sans objectif défini, avec pour simple motivation la curiosité.
Chaque utilisateur peut constater qu'il existe au moins trois manières différentes de "NAVIGUER SUR LE WEB":
  • Une manière que l'on peut qualifier de DETERMINISTE, caractérisée par le fait que l'usager fournit directement à son navigateur l'U.R.L. de la page qu'il veut consulter, soit en saisissant directement cette U.R.L., soit en utilisant le mécanisme des FAVORIS).
  • Une autre manière que l'on peut qualifier d'ALEATOIRE dans lequel l'usager accède à différentes pages web en activant des HYPERLIENS liés aux objets graphiques qu'il rencontre dans ces pages, au fil de sa recherche.
  • Enfin, une manière que nous appellerons THEMATIQUE dans lequel l'usager fait appel à des mécanismes particuliers appelés MOTEURS DE RECHERCHE pour sélectionner les pages web correspondant à ses critères de recherche.

VII.1.2.FONCTIONNEMENT DE BASE:

Naviguer sur le web nécessite l'utilisation d'un type de logiciel bien particulier, que l'on appelle opportunément NAVIGATEUR en français (ou BROWSER en anglais). Comme nous l'avons vu précédemment, la communication sur internet se fait toujours entre deux processus logiciels: un NAVIGATEUR est fait pour communiquer avec un autre type de logiciel appelé SERVEUR WEB, suivant, bien sûr, le schéma de communication CLIENT-SERVEUR (un NAVIGATEUR est donc un CLIENT WEB).
Le schéma ci-dessous illustre la communication entre un CLIENT WEB et un SERVEUR WEB:


Mecanisme de consultation des pages Web
COMMENTAIRES SUR LE SCHEMA:
  • Pour consulter une page web particulière, l'utilisateur doit rapatrier dans son terminal le contenu de cette page (qui n'est autre qu'un fichier hébergé par un hôte du web), afin de l'afficher sur son écran.
  • Pour ce faire, le navigateur envoie vers l'hôte qui héberge cette page une requête particulière (demande d'envoi page web xxx), contenant également un certain nombre d'arguments d'appel. Pour que ce traitement puisse aboutir, il faut que l'hôte hébergeur soit muni d'un logiciel SERVEUR WEB, capable d'interpréter et de satisfaire ce type de requête.
  • En réponse à la requête du client web (navigateur), le serveur web renvoie vers celui-ci le contenu de la page web demandée (page web xxx), éventuellement modifié en fonction de la valeur des arguments contenus dans la requête.
  • Le navigateur peut alors afficher le contenu de la page web reçue dans sa fenêtre d'affichage.

Les informations contenues dans les requêtes expédiées comprennent essentiellement:
  • L'URL de la page web demandée.
  • Le type de la requête (il en existe plusieurs types).
  • Des données liées au type de la requête.
L'URL de la page web demandée comprend:
  • Le nom de domaine du site web auquel la page appartient.
  • Le chemin d'accès à la page web à partir de la racine du site.
  • Dans la partie « données optionnelles », une liste d'arguments d'appel: ce sont eux qui vont permettre de «customiser» le contenu de la page web avant d'envoyer celui-ci au client, permettant ainsi de créer des pages «interactives».
L'envoi des requêtes est déclenché par les actions de l'utilisateur sur l'interface du navigateur. Une requête d'appel de page web peut ainsi résulter des actions suivantes:
  • Saisie de l'URL de la page dans la BARRE D'ADRESSES du navigateur (suivie d'un appui sur ENTREE).
  • Activation d'un HYPERLIEN inclus dans la pages web affichée dans la fenêtre du navigateur (au moyen du classique « double-clic »).
  • Activation d'autres objets graphiques que sont les boutons de type SUBMIT des FORMULAIRES inclus dans la page affichée. Comme les hyperliens , les boutons SUBMIT (validation et envoi des valeurs saisies dans le formulaire) sont associés à l'U.R.L. d'une page web.
  • Double-clic sur un FAVORIS (un favoris n'est autre qu'un hyperlien).
  • D'autres actions peuvent également déclencher indirectement l'envoi de requêtes d'appel de pages.

VII.1.3.STRUCTURE ET CONTENU D'UNE PAGE WEB:

Une page web reçue par un navigateur est un fichier de texte. Ceci signifie qu'il ne contient que des CARACTERES, affichables ou non sur l'écran. Ce texte décrit dans un langage particulier le CONTENU TEXTUEL OU GRAPHIQUE et l'ASPECT (disposition, taille et police de caractères, couleurs, etc.) de la page web à afficher sur l'écran.

VII.1.3.1.LANGAGE HTML:

Le langage utilisé pour décrire la structure et le contenu d'une page web est appelé Hyper Text Markup Language (H.T.M.L). Les principales caractéristiques de ce langage sont qu'il utilise des entités appelées BALISES (MARKUP en anglais) et qu'il permet de définir des HYPERLIENS renvoyant à d'autres documents situés sur le net. Le parcours du lecteur s'effectue donc dans trois dimensions : les deux dimensions de la page en cours et la troisième "dimension" matérialisée par les hyperliens (C'est là probablement que réside la justification de l'appellation «hypertexte»).


Notion de balise:
Une balise se présente sous la forme d'une chaînes de caractères délimitée par des " chevrons " ouvrants et fermants. La chaîne comprise entre les " chevrons " < et > comprend obligatoirement le NOM correspondant au TYPE de la balise, mais peut aussi inclure divers paramètres permettant de préciser le rôle de la balise, suivant le schéma général suivant :


<[type de balise] [nom paramètre 1]=["valeur paramètre 1"]
[nom paramètre 2]=["valeur paramètre 2"...nom paramètre n]=["valeur paramètre n"]>


EXEMPLE I:
< img src="http://www.atlantic-83.fr/SiteAtlantic/images/Cote.jpg" /> est une balise de type "IMG" (image). Elle permet d'inclure dans le document l'image dont l'U.R.L. est définie par l'initialisation du paramètre "SRC" avec la chaîne de caractères: "http://www.atlantic-83.fr/SiteAtlantic/images/Cote.jpg".


EXEMPLE II:
< p class="TypeParagraphe1"> délimite le début d'un paragraphe de texte dont les attributs d'affichage (police de caractère, taille, couleur de ces caractères, etc.) sont définis par le "style" appelé "TypeParagraphe1" (défini lui-même dans une "feuille de style", mais celles-ci ne sont pas abortées dans ce cours).


Balises ouvrantes et fermantes:
La plupart des balises vont par paires, car elles sont destinées à agir sur un segment du contenu affichable (texte, image, vidéo) qui compose le document. Une balise dite "ouvrante" délimite le début du segment, alors que l'autre balise (dite "fermante"), délimite la fin de ce segment.


EXEMPLE:
Les balises < p class="TypeParagraphe1"> et < /p> délimitent le début et la fin d'un paragraphe de texte de style "TypeParagraphe1".


Un couple de balises (ouvrante + fermante) peut définir un "bloc", c'est-à-dire une région de l'écran (en fait, un rectangle), ou bien simplement s'appliquer à une chaîne de caractères. Lorsqu'il définit un bloc, les paramètres de la balise ouvrante (paramètres "class", "id", "style" ou autres) peuvent permettre de spécifier ses dimensions et sa position sur l'écran.


EXEMPLE:
Les balises < p style="position: absolute; top: 100px ; left: 200px ;">Paragraphe< /p> permettent de positionner un bloc contenant le mot "Paragraphe" à 100 pixels par rapport au haut de l'écran et à 200 pixels par rapport à la gauche de celui-ci.


Un couple de balises ouvrantes et fermantes peut lui-même contenir d'autre balises. Le système des balises permet donc de décrire les contenus sous une forme arborescente.


Balises singulières:
Certaines balises ne vont pas par couple. C'est par exemple le cas de la balise < img > (inclusion d'images) que nous avons vue plus haut. C'est aussi le cas de la balise < br /> qui permet d'inclure un retour à la ligne dans le texte affiché.


Quelques balises remarquables:
L'utilisation du langage HTLM n'entre pas dans le cadre du présent document. La description des balises suivantes n'est donnée que pour matérialiser un peu dans l'esprit du lecteur la notion de page web et de document HTML. Dans le paragraphe suivant, un exemple simple de page web utilisant ces balises sera donné.


FORMEFONCTION
< !doctype ....> Définit la version de langage utilisée.
< html > ... < / html > Délimite le début et la fin d'un document HTML
< head> ... < / head > Délimite le début et la fin de l'en-tête d'une page HTML. Le contenu de l'en-tête n'est normalement pas affichable : son rôle est de définir divers paramètres destinés à être exploités par les navigateurs , les moteurs de recherche, etc. (balises < meta >). On peut y trouver également le couple < title >< / title > qui permet de préciser le nom de la page web .
< body > ... < / body > Délimite le début et la fin de la partie affichable du document.
< p > ... < / p > Délimite le début et la fin d'un paragraphe de texte.
< img src="...." /> Permet d'inclure une image dans le document.
< div > ... < / div > Délimite un bloc d'affichage (rectangle) sur le contenu duquel lequel on pourra appliquer des attributs de style, de positionnement, etc.
< br /> Permet de passer à la ligne dans un texte.
< span > ... < / span > Délimite un segment de texte sur le contenu duquel lequel on pourra appliquer des attributs de style.

VII.1.3.2.STRUCTURE GENERALE D'UNE PAGE WEB RECUE PAR UN NAVIGATEUR:

Lorsqu'elle est reçue par un navigateur, une page HTML présente en général la structure suivante:


Structure générale d'une page HTML
Cette structure peut être représentée graphiquement sous la forme d'une arborescence dont les noeuds sont les principales balises imbriquées les unes dans les autres:


Structure arborescente d'une page web


REMARQUE:
Cette représentation sous forme arborescente est à la base du DOCUMENT OBJECT MODEL, qui tend à décrire une page web sous la forme d'une imbrication d'OBJETS, chacun de ces objets possèdant des ATTRIBUTS (contenu, position, couleur, etc.).


VII.1.4.LE PROTOCOLE HTTP:

Pour communiquer entre eux, clients et serveurs web utilisent un protocole spécial appelé Hyper Text Transfer Protocol (H.T.T.P). C'est le protocole HTTP qui définit le format des requêtes d'appel de pages web effectuées par les navigateurs et celui des réponses correspondantes adressées par les serveurs web aux clients. Le protocole HTTP définit également d'autres requêtes permettant de contrôler le dialogue entre clients et serveur.


Avant la transmission, les requêtes et réponses HTTP sont encapsulées par le niveau applicatif dans des messages au format TCT/IP, qui sont eux-mêmes transmis suivant les modalités de ce protocole. Pour créer ces messages TCP/IP, il est indispensable de connaître l'adresse IP du destinataire des messages. De ce fait, les navigateurs doivent faire appel au mécanisme du Domain Name Server, afin de convertir le nom de domaine contenu dans l'URL en adresse IP.


A l'arrivée, les requêtes et réponses HTTP sont extraites des messages TCP-IP pour être interprétées par le niveau applicatif.


Un SERVEUR WEB est donc (au minimum) un SERVEUR HTTP, tandis qu'un NAVIGATEUR est (au minimum) un CLIENT HTTP.


NOTA:
Les personnes désireuses d'approfondir ces mécanismes peuvent consulter l'ouvrage: « Reseaux Informatiques », dans la rubrique « réseaux » de la documentation en ligne du site ATLANTIC.

VII.1.5.NOTION DE SITE WEB:

DEFINITION:

Un SITE WEB est constitué par un ensemble COHERENT et ORGANISE de PAGES WEB, hébergées et contrôlées par un serveur web, et SE PARTAGEANT un certain nombre de RESSOURCES (fichiers de données, bases de données, etc.).


En effet, pour qu'un ensemble de PAGES WEB constituent un SITE WEB, il est indispensable que la conception globale de cet ensemble prenne en compte certaines exigences spécifiques. Celles-ci dépendent en partie d'impératifs techniques et ergonomiques généraux, mais aussi de la destination du site. Elles concernent (au moins) les domaines suivants :
  • L'aspect général et l'accessibilité (en particulier, la "charte graphique" du site).
  • Le contrôle de l'accès au site (gestion et contrôle des droits d'accès des visiteurs).
  • La navigation à l'intérieur de ses pages web (ergonomie d'utilisation).
  • Le contrôle des accès aux ressources partagées.
Remarquons qu'une PAGE WEB hébergée par un serveur n'est pas forcément un DOCUMENT HTML (fichier texte HTML). En effet, nous avons vu plus haut que lors de la transmission d'une page web à un client, le serveur pouvait transformer le contenu de cette page web en fonction des paramètres d'appel contenus dans la requête du client : en fait, dans ce cas, la page web contient, en plus du code HTML, un autre type de code qui, interprété par des logiciels appelés PREPROCESSEURS, permet d'adapter le code HTML de la page (supprimer ou modifier ce code ou en créer du nouveau) en fonction de la valeur de ces paramètres, avant d'expédier cette page vers le client: c'est ce mécanisme qui permet de rendre un site INTERACTIF. Un des codes de préprocesseurs les plus utilisés est le P.H.P. (acronyme approximatif de Hypertext Pre Processor).


Remarquons également qu'une fois la page web traitée par le préprocesseur, celle-ci se trouve débarrassée du code de préprocesseur : c'est donc bien un document HTML qui est expédié vers le client.

HEBERGEMENT:

Pour pouvoir être consulté, un site web doit être hébergé par un hôte internet (un ordinateur) muni d'un logiciel serveur (serveur HTTP). Actuellement, le plus répandu de ces logiciels est le produit libre APACHE. Le serveur d'un hôte donné peut gérer l'accès à un ou plusieurs sites web hébergés par son hôte.

ACCES A UN SITE WEB:

A un site web doit être associé un nom de domaine (ou de sous-domaine). En effet, la requête d'appel à la page portail d'un site se fait en spécifiant uniquement son nom de domaine, sans ajouter de chemin d'accès à une page. Par exemple, pour ouvrir la page portail du site ATLANTIC, il suffit de spécifier le nom de domaine du site: www.atlantic-83.fr sans indication sur la page à ouvrir. C'est le serveur qui aiguillera la demande vers la page portail (dont l'URL est: www.atlantic-83.fr/index.php).

HEBERGEMENT COLLECTIF-NOTION D'HOTE VIRTUEL:

Nous avons vu dans les paragraphes précédents qu'un nom de domaine doit correspondre à un ordinateur ou à un groupe d'ordinateurs. Or, nous avons vu également ci-dessus qu'un hôte physique pouvait héberger plusieurs sites, ce qui semble contradictoire. Cette difficulté est résolue de la manière suivante:


Lorsque plusieurs sites sont hébergés par un même ordinateur, chacun de ces sites se voit tout de même attribuer un nom de domaine, correspondant à un HÔTE VIRTUEL (VIRTUAL HOST en anglais). Les requêtes destinées aux différents sites hébergés par l'hôte physique sont adressées à la même adresse IP. Le logiciel serveur se charge d'aiguiller ces requêtes vers les hôtes virtuels correspondant à chaque site.


La technique des hôtes virtuels permet donc d'héberger plusieurs sites sur une même machine serveuse, offrant ainsi des hébergements à côut réduit.

VII.1.6.NOTION DE MOTEUR DE RECHERCHE:

Un MOTEUR DE RECHERCHE est un logiciel permettant de rechercher sur le net des pages web dont le contenu est susceptible d'aborder un sujet donné.


Concrètement, un moteur de recherche analyse le contenu des pages web afin d'y détecter des MOTS CLEF. En fonction de l'ordre dans lequel ces mots clef lui ont été communiqués et du nombre d’occurrences trouvées dans les pages web, celles-ci sont classées, puis présentées sous la forme d'une liste.


Les moteurs de recherche sont en général mis en oeuvre par des sites particuliers, tels que google, yahoo, etc. dont ils ne constituent par l'unique raison d'être. Les mots-clefs sont saisis par l'utilisateur, puis le moteur de recherche est activé. Les résultats sont présentées sous la forme d'une ou plusieurs pages web contenant une liste de liens (chaque lien correspondant à un site trouvé), accompagnés d'informations trouvées dans l'en-tête de ces pages.

VII.1.7.NOTION DE FAVORIS:

Un moyen d'accéder facilement à une page web donnée est d'activer sur son écran un hyperlien vers cette page. Le mécanisme des favoris permet de créer à la demande de tels hyperliens. A cet effet, les navigateurs sont munis de menus spéciaux appelés « favoris » (Internet Explorer), « marque page » (Firefox), etc. qui permettent de créer de tels hyperliens ou de visualiser les hyperliens créés afin de les utiliser.


En général, ces menus permettent de créer un hyperlien vers la page en cours d'affichage dans la fenêtre du navigateur. D'autres fonctions permettent de gérer ces favoris (les organiser en répertoires et sous répertoires, les supprimer, les importer d'un autre navigateur, etc.).


VII.1.8.NOTION DE COOKIES:

Un COOKIE est un fichier qui peut être créé sur votre disque dur par votre navigateur, lors de la manipulation d'une page web. Il est destiné à conserver un certain nombre de données (sur les sites que vous visitez, sur les rubriques que vous consultez dans ces sites, sur les informations que vous entrez dans les formulaires, etc.).


Lorsque vous vous connectez à une page web, les informations contenue dans vos cookies peuvent être lues par le serveur, qui peut les utiliser pour personnaliser les pages web qu'il vous renvoie. Il peut ainsi orienter votre navigation vers certaines rubriques ou certains sites. L'avantage est que votre navigation peut être accélérée, puisqu'on vous guide vers vos centres d'intérêt. Les inconvénients sont la possibilité de « manipulation » de vos choix ou de collecte illégale d'informations, mais aussi la saturation de l'espace disque local et le ralentissement de la vitesse d'exécution qui peuvent résulter d'une trop grande accumulation de cookies.


Les navigateurs possèdent tous un menu qui permet à l'utilisateur d'effacer ces cookies ou même d'interdire leur création. Pour ne pas trop dégrader les performances de votre machine, il est recommandé d'effacer les cookies à intervalles réguliers.


VII.2.MESSAGERIE ELECTRONIQUE:


VII.2.1.DEFINITION:

La messagerie électronique est le plus ancien service de niveau applicatif offert par internet. A l'origine, il s'agissait uniquement d'échanger des MESSAGES DE TEXTES (appelés MAILS en anglais, COURRIELS en français) entre des hôtes d'internet. Le service s'est par la suite enrichi de la possibilité d'ATTACHER à ces messages des PIECES JOINTES, qui peuvent être des fichiers de tous types.

VII.2.2.MECANISME DE BASE:

VII.2.2.1.MAIL TRANSFER AGENT ET BOITE AUX LETTRES ELECTRONIQUES:

Le mécanisme de la messagerie électronique est fondé sur l'existence de serveurs particuliers appelés Mail Transfer Agents ( M.T.A.) en anglais (que l'on peut traduire en français par agents de transfert de courriel).


Les M.T.A hébergent des entités informatiques appelées BOITES AUX LETTRES ELECTRONIQUES ou, plus simplement, BOÎTES MAIL. Une BOITE MAIL permet de stocker les courriels destinés à un internaute donné, repéré par un nom d'utilisateur assorti d'un mot de passe.

VII.2.2.2.RECEPTION D'UN MAIL PAR UN M.T.A:

La transmission d'un mail à un M.T.A. s'effectue en utilisant le protocole S.M.T.P (Simple Mail Transfert Protocol). Ce protocole s'appuie lui-même sur le protocole TCP/IP pour le transport des messages sur le web. Comme l'émetteur d'un mail cible en fait une BOITE MAIL particulière hébergée par un M.T.A., l'U.R.L. contenue dans le message comprendra non seulement le NOM DE DOMAINE du M.T.A., mais aussi le NOM DE L'UTILISATEUR de la boîte mail ciblée. De ce fait, une ADRESSE MAIL aura le format suivant:
< nom d'utilisateur >@< nom de domaine >
(Exemple: napoleon.bonaparte@saintehelene.com)


RAPPEL:
dans une U.R.L., le caractère @ sépare les identifiants de connexion de l'utilisateur associé à l'U.R.L du nom de domaine. Une adresse mail n'est donc qu'une U.R.L. partielle.


Lorsqu'un M.T.A. reçoit un courriel destiné à une boîte mail qu'il héberge, il stocke ce mail dans celle-ci. Sinon, il réémet ce courriel vers un autre M.T.A. en utilisant le protocole S.M.T.P.

VII.2.2.3.EMISSION D'UN MAIL VERS SON DESTINATAIRE PAR UN M.T.A.:

Pour retirer un courriel d'une boîte mail hébergée par un M.T.A., il faut utiliser le protocole P.O.P. (Post Office Protocol). Un M.T.A. est donc un SERVEUR P.O.P. Lorsqu'un CLIENT P.O.P. envoie au M.T.A. une requête P.O.P. d'interrogation de sa boîte mail, celui-ci lui répond en lui renvoyant les courriels stockés dans cette boîte. Le protocole P.O.P. comprend également des requêtes permettant la gestion par le client de sa boîte mail (par exemple, suppression d'un mail en attente).

VII.2.3.MODALITES D'ACCES D'UN UTILISATEUR AU COURRIER ELECTRONIQUE:

VII.2.3.1.INTRODUCTION:

Pour un utilisateur d'internet, il existe deux manières d'accéder au courrier électronique:
  1. Par l'intermédiaire d'un CLIENT DE MESSAGERIE local.
  2. Par l'intermédiaire d'un WEBMAIL.

VII.2.3.2.ACCES PAR UN CLIENT DE MESSAGERIE LOCAL:

Dans ce cas, l'utilisateur accède à la messagerie par l'intermédiaire d'un programme chargé dans son poste internet. Il s'agit d'un CLIENT DE MESSAGERIE (par exemple: OUTLOOK, sous WINDOWS). Un CLIENT DE MESSAGERIE est à la fois un CLIENT S.M.T.P et un CLIENT P.O.P. Il est donc capable:
  • D'une part de transmettre un courriel au M.T.A. de son domaine.
  • D'autre part d'envoyer au M.T.A. de son domaine une requête d'interrogation de sa boîte mail, puis de récupérer les courriels en attente dans sa boîte.
  • Enfin, de gérer le contenu de sa boîte mail par l'intermédiaire des requêtes P.O.P. adéquates.
Le mécanisme d'utilisation du courrier électronique par l'intermédiaire d'un client de messagerie correspond au schéma suivant:


Fonctionnement d'un client de messagerie
COMMENTAIRES SUR LE SCHEMA:
  • Dans ce schema, le poste utilisateur de gauche (utilisateur emi) veut émettre un courriel vers la boîte de messagerie de l'utilisateur rec (poste utilisateur de droite). Pour cela, il adresse une requête S.M.T.P. contenant ce courriel et l'adresse mail du destinataire ( rec@d2 ) au M.T.A. de son domaine (d1).
  • A la réception de ce message, le M.T.A. du domaine d1 analyse l'adresse mail du destinataire. Il en déduit que la boîte mail de rec n'est pas hébergée chez lui. Il route donc la requête S.M.T.P. vers le M.T.A. du domaine d2.
  • A la réception de la requête, le M.T.A. du domaine D2 détecte qu'elle est adressée à une boîte mail qu'il héberge. Il va donc placer le courriel dans cette boîte.
  • Lorsque l'utilisateur rec désire consulter ses courriels, il envoie au M.T.A. qui héberge sa boîte mail (M.T.A. du domaine D2), une requête P.O.P. de demande d'envoi des courriels en attente.
  • En réponse, le M.T.A. du domaine D2 lui transmet les courriels en attente dans sa boîte mail.

VII.2.3.3.ACCES PAR UN WEBMAIL:

Dans ce cas, l'utilisateur accède à la messagerie par son NAVIGATEUR, en se connectant à un type de site web particulier appelé WEBMAIL (GMAIL est un exemple de webmail).


Comme un CLIENT DE MESSAGERIE, un WEBMAIL est à la fois un CLIENT S.M.T.P et un CLIENT P.O.P. Il est donc capable:
  • D'une part de transmettre au M.T.A. de son domaine les courriels saisis par ses visiteurs sur leur navigateur.
  • D'autre part d'envoyer au M.T.A. de son domaine une requête d'interrogation de la boïte mail d'un visiteur, lorsque celui-ci active cette fonction sur son navigateur, puis de récupérer les courriels en attente et de les afficher sur le navigateur du visiteur.
  • Enfin, de permettre à un visiteur de gérer le contenu de sa boîte mail à partir de son navigateur. Les commandes de gestion activées par le navigateur du visiteur sont transformées en requêtes P.O.P.
Le mécanisme d'utilisation du courrier électronique par l'intermédiaire d'un client de messagerie correspond au schéma suivant:


Fonctionnement d'un webmail

COMMENTAIRES SUR LE SCHEMA:
  • Dans ce schema, comme dans le précédent, le poste utilisateur de gauche (utilisateur emi) veut émettre un courriel vers la boîte de messagerie de l'utilisateur rec (poste utilisateur de droite). Pour cela, il se connecte à un site webmail sur lequel il s'est créé une boîte mail (webmail n°1), puis il crée le courriel et commande son envoi vers le destinataire par l'intermédiaire d'un formulaire offert par le site.
  • Le site webmail adresse alors au M.T.A. de son domaine (d1) une requête S.M.T.P. contenant ce courriel et l'adresse mail du destinataire (rec@d2).
  • A la réception de ce message, le M.T.A. du domaine d1 analyse l'adresse mail du destinataire. Il en déduit que la boîte mail de rec n'est pas hébergée chez lui. Il route donc la requête S.M.T.P. vers le M.T.A. du domaine d2.
  • A la réception de la requête, le M.T.A. du domaine D2 détecte qu'elle est adressée à une boîte mail qu'il héberge. Il va donc placer le courriel dans cette boîte.
  • Lorsque l'utilisateur rec désire consulter ses courriels, il se connecte au site webmail qui gère sa boîte aux lettres (site webmail n° 2, qui peut être le même que le premier) et demande à consulter ses courriels en attente par l'intermédiaire d'un formulaire offert par le site.
  • Le webmail n° 2 envoie alors au M.T.A. qui héberge la boîte mail de rec (M.T.A. du domaine D2), une requête P.O.P. de demande d'envoi des courriels en attente.
  • En réponse, le M.T.A. du domaine D2 transmet au site les courriels en attente dans sa boîte mail. Le site peut alors les afficher dans une page web à destination de rec.

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